Sur la situation au Bangladesh (Article de synthèse du forum en ligne)

*traduit à l'aide d'un traducteur en ligne

Présenté le 7 août 2024

Présenté par:

ILPS Asia Pacific

International Indigenous Peoples’ Movement for Self-Determination and Liberation

IMA Asia Pacific

Asia Pacific Research Network

Pesticide Action Network Asia Pacific

Le 7 août 2024, l'Alliance Internationale des Migrants - Asie-Pacifique (IMA-AsPac) et ses co-organisateurs ont animé un forum en ligne pour partager les événements récents survenus au Bangladesh. Plus de 170 participants du monde entier ont rejoint le forum, et nos trois intervenants invités à Dhaka ont pu partager leurs expériences et analyses de la situation actuelle au Bangladesh. Cet article résume les questions clés et les discussions qui ont été mises en avant lors du forum.

1. Que se passe-t-il en ce moment au Bangladesh?

Le Bangladesh est actuellement en état d'urgence. La Première ministre Sheikh Hasina a annoncé sa démission et a fui le pays, alors que des milliers de manifestants ont pris d'assaut le bâtiment du Parlement et d'autres bâtiments associés au parti au pouvoir, la Ligue Awami.

Ce qui était au départ un mouvement de protestation pacifique organisé par des étudiants s'est transformé en un massacre sanglant de civils dans les rues. La police tirait sans distinction et écrasait des manifestants avec leurs camions, tandis qu'un couvre-feu strict accompagné d'un ordre de « tir à vue » était imposé alors que la Première ministre était encore dans le pays.

Un couvre-feu indéfini a été rétabli. Les coupures d'Internet et des médias se poursuivent, de nombreuses structures, y compris des écoles, restent fermées, et les transports sont à l'arrêt. La police a tué plus de 650 personnes, dont 66 enfants—bien que le nombre réel de morts soit estimé à plus de 1000 et continue d'augmenter. Plus de 33 000 personnes sont blessées et hospitalisées. Plus de 10 000 personnes ont été arrêtées (beaucoup d'entre elles ont été libérées). Nos intervenants invités ont mentionné qu'ils avaient perdu de nombreux amis et proches au cours du mois dernier.

2. Pourquoi cela se passe-t-il ?

Depuis 2008, le Parti de la Ligue Awami (AL) maintient le Bangladesh sous son régime grâce à des lois anti-démocratiques et à des élections présumées frauduleuses. Le dernier système de quotas réinstauré par le Parti réserve une grande partie des postes gouvernementaux aux familles des anciens combattants de la guerre d'indépendance de 1971. Cela a suscité des réactions furieuses de la part des jeunes et des étudiants, qui peinent déjà à trouver un emploi en raison de la crise de la stagnation de la croissance de l'emploi dans le pays.

Hasina et le parti AL ont toujours été impopulaires auprès des jeunes et des étudiants du Bangladesh. Un intervenant a rappelé un incident en 2018 lorsque des enfants d'école, plaidant pour des routes plus sûres et justice pour les victimes d'accidents de la route (environ 7000 chaque année), ont été battus dans les rues pour avoir protesté. Ces enfants, maintenant étudiants à l'université, se sont à nouveau mobilisés contre le gouvernement pour ce qui était initialement une demande de 9 points de réforme du système de quotas. Cependant, suite à la réponse violente du gouvernement aux manifestations, ils appellent désormais non seulement à une réforme du système de quotas, mais à un renversement complet du régime fasciste.

En dehors des étudiants, de nombreux autres secteurs de la société bangladaise ont exprimé leur mépris envers le Parti AL, en particulier concernant la légitimité et l'abus de leur pouvoir. L'année dernière, en 2023, seulement 18 % de la population a voté. Des milliards de dollars ont été retirés du pays et dissimulés dans des comptes bancaires privés. La corruption galopante et des décennies de régime autoritaire ont touché tous les travailleurs bangladais.

3. Qui est impliqué dans cela ?

Les partis d'opposition ont exprimé leur soutien au dernier soulèvement contre le régime AL, mais aucun n'a prétendu avoir instigué ou dirigé le mouvement. Nos intervenants ont indiqué que ce que nous voyons actuellement au Bangladesh a commencé comme un mouvement purement organique, sans agenda politique clair venant des étudiants. Jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve d'agitatrices venant de l'extérieur du pays.

4. Que va-t-il se passer maintenant ?

Le président Mohammed Shahabuddin a dissous le parlement et a nommé l'homme d'affaires Muhammad Yunus comme conseiller principal du gouvernement intérimaire, avec de nouvelles élections à suivre. Le chef du renseignement militaire a été surpris en tentant de fuir le pays et a été arrêté par le personnel de l'aéroport afin qu'il ne reste pas impuni. Les prisonniers politiques et les étudiants détenus par le régime AL sont lentement en train d'être libérés et réunis avec leurs familles.

Les étudiants sont actuellement représentés par 58 « coordinateurs » pour discuter de leurs revendications avec le président et le gouvernement intérimaire. Ils ont explicitement déclaré qu'ils n'accepteraient pas un gouvernement militaire, ni aucune ingérence extérieure, comme celle de l'Inde ou des États-Unis. Le peuple appelle maintenant à une modification de la Constitution, qui a été modifiée par le Parti AL au cours des 16 dernières années, ainsi qu'à la réforme de départements gouvernementaux tels que les Commissions des élections, des recettes et de lutte contre la corruption.

Le conseiller principal nouvellement nommé, le Prof. Yunus, est un universitaire connu pour son travail dans le domaine de la ‘microfinance’, une extension de l'économie néolibérale qui permet de s'adapter aux populations les plus pauvres. Nos intervenants sont conscients que le Prof. Yunus va sans aucun doute populariser des politiques néolibérales et bénéficiera du soutien de l'Inde et des États-Unis. Ils espèrent que le mouvement au Bangladesh continuera de se renforcer et de se solidifier en un mouvement populaire qui garantit des droits fondamentaux et une véritable liberté pour tous les citoyens bangladais.

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